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Thierry (74) : Permis moto solo DCT
Thierry, 31 ans, Haut-Savoyard.
Petit je voulais conduire une grosse Ducati rouge. En y repensant, je ne sais trop de quel modèle il était question, une Monster certainement…
Ado, les déplacements avec les potes étaient en 103 Vogue (qui, à force d’être modifié et tuné n’avançait plus) et en scooter.
Entrée dans la vie active, passage du permis auto, plusieurs amis en profitent pour également décrocher le 2 roues avant que le code moto n’entre en vigueur. N’ayant plus forcément la même envie de moto et surtout le budget, l’idée est remisée à «un jour peut-être !».
Le temps passe, même si j’apprécie de voir une belle moto et adore la solidarité motarde qui manque souvent ailleurs, l’envie ne revient pas, malgré quelques relances des copains.
Et puis le printemps dernier, ma petite-amie, fille d’un motard passionné, souhaite passer le permis moto. Aller, pourquoi pas, passons le permis en même temps, ce sera toujours une activité sympa pour faire des escapades le week-end.
Alors qu’elle n’a qu’à passer la porte d’une moto-école, pour ma part, c’est légèrement plus compliqué. L’utilisation d’un embrayage classique m’est impossible suite à un accident de travail en 2013. Il en a résulté une amputation de l’index et arthrodèse des 2ème et 3ème phalanges du majeur de la main gauche. Etant relativement débrouillard et le corps une magnifique machine, ce léger handicap ne m’avait jamais vraiment bloqué dans mes projets ou activités, mais là c’est différent.
Un ami m’avait parlé d’une Honda à boîte automatique. Voilà la solution !
Je me suis dit qu’il suffisait juste de passer le permis sur ce type de moto ou un gros scooter pour résoudre le problème, donc c’est partie pour des recherche d’une moto-école équipée de ce genre de véhicule, sans succès. Que faire ?
Le jeune adage «Google est mon ami» me fait connaître HMS. Après un 1er mail, Marc me recontacte rapidement afin de m’expliquer toutes les démarches et la possibilité d’un prêt de moto. Aux vues de mes envies et craintes de néophyte dans l’utilisation d’un vrai véhicule à 2 roues, il me conseille, dans un premier temps, de passer le permis sur leur Honda NC750X DCT.
Semaine suivante, rendez-vous chez un médecin agréé, qui difficilement établit le Cerfa nécessaire, avec une obligation de visite annuelle.
En dehors de ce petit handicap à la main gauche et une paire de lunette, je ne comprends pas cette restriction. Bien entendu, appel à Marc, véritable encyclopédie de la moto et toujours prêt à aider, il explique les termes du journal officiel et que l'obtention de ce Cerfa ne peut pas avoir de durée, ouf !... Rappel du médecin, qui bien sûr ne veut rien savoir ; nouveau rendez-vous avec un second médecin qui étant lui-même motard, est plus avenant.
Vient à nouveau la prospection d’un centre de formation, qui comme plusieurs le savent, est moins évidente que ça en a l’air. Après des recherches infructueuses orientées d’abord dans la zone de mon lieu de travail, je regarde finalement plus proche de chez moi.
Un jour, je franchis la porte de l’auto-école MACADAM à Evian-les-Bains, Marco, le dirigeant, étant très sensible à l’accès aux différents permis pour les personnes ayant un handicap, est tout de suite partant.
Code en poche, fin août, je monte en coup de vent à la capitale, chercher la fameuse Honda DCT. Commencent la semaine suivante les cours, la peur de la chute, le grand format de la moto et le réflexe de regarder les plots, prolongent un peu l’apprentissage. Heureusement, Mathieu, le mono, super pédagogue est toujours là pour un conseil ou un encouragement. Fin octobre, enfin une date de passage au plateau.
Je ne sais pas, si l’on peut qualifier cette session «d’échec», car la mise en pratique des compétences n’a pas pu être démontrée. Comme beaucoup de monde, le trac et le stress étaient présents. Cependant le pire restait à venir ! La poussette terminée, je monte sur la moto, black-out, comment fonctionne la moto ? C'est quoi les étapes du parcours ? C'est après le lent qu’il faut s’arrêter ? Terriblement vite, les deux passages se sont soldés par des sorties du tracé et le pire dans ce «périple» a été le demi-tour escargot.
Une nouvelle date n’est disponible que mi-décembre. Cela permet de refaire quelques cours pour renforcer la confiance.
Depuis plusieurs années, il n’y a plus de neige en décembre dans notre région, mais pas celle-ci. Première fois que cette magnifique neige me dérange sur la route, au point que les conditions étant dangereuses à la pratique de la moto, l’examen est annulé.
Nouvelle date mi-janvier, nouvelle annulation due aux conditions climatiques, la moto-neige sur le verglas, ce n’est pas ouf, mais avec des roues encore moins…
Énième date, mi-février, avec un bon traitement de cachets aux plantes pour gérer le stress. La première tentative, pas fameuse, mais la seconde est la bonne. Enfin, le plus dur est fait !
Jeudi de la semaine suivante, examen de conduite. N’étant pas trop mécontent de ma prestation, je reste dubitatif sur le résultat car l’examinateur n’était pas des plus expressifs.
Le lendemain, mon super mono me confirme que c’est réussi !
Ni une, ni deux, samedi retour de la moto à Paris, après un bichonnage dans les règles.
Après quelques intenables semaines et plusieurs déceptions : moto déjà en cours de vente ou, retirée de la vente, voire, plus embêtant, super affaire, mais non bridable A2 – tous les exemplaires de Honda NC750X DCT entre 2016 et 2019, ne le sont pas forcément. Cela est apparemment dû à leur enregistrement administratif initial. Enfin, la moto est trouvée dans une superbe livrée rouge, deux trois modifs, un bon nettoyage et elle sera prête à rouler avec les amis et ma copine qui finalise son permis.
Je profite de ce long monologue pour remercier tous ceux qui m’ont aidé et soutenu, bien entendu HMS, en particulier Marc, et aussi Mathieu et Marco de l’auto-école MACADAM, ma copine ainsi que son père et Pascal, un ami qui a dû naître sur une moto.
En vous souhaitant bonne route à tous.
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